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 I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel

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MessageSujet: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyMer 15 Juin - 23:54


I've lost myself...
  ft. Lorenzo & Daniel



« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Les secondes. Les minutes. Les heures. Les jours. Rien ne diffèrent. Rien ne change. Le même décor. La même poussière, étouffante. Les mêmes bruits, inlassablement. Les mêmes odeurs qu'on ne sent même plus, qu'on a trop senti. L'impression de ne plus être en vie, de ne plus voir le temps passer. On ne vieillit pas, on ne change pas, on ne voit pas les jours, on a perdu le compte des années. On a l'impression de tourner fou mais on est encore là, on fixe cette même pierre dans le mur, pas différente de la veille, pas différente de la semaine dernière...On ne sait même plus à quoi correspond « la semaine dernière ». On a tout oublié, on ne sait plus comment se distraire, on a arrêté d'essayer depuis des années. On réfléchit plus, on pense au ralenti, on sait même plus qui on est vraiment...On ne sait pas à quoi ça rime de rester en vie alors on a pensé à la mort mais on peut pas mourir. On a pas le droit à notre libération, on se contente de rester là, on fixe le plafond, puis le mur, l'autre mur...La cage, les barreaux, on les connait par cœur. On connait chacune des odeurs différentes des lieux, on sait à quoi elles correspondent. On connait chacun de ses battements de cœurs, on sait qu'il n'accélère même plus quand on est emmené dans le laboratoire. Peut on vraiment appeler ça un laboratoire de toute façon ? Une salle de torture.

On connait chacune des expressions du seul être vivant à savoir qu'on est encore là, on a même plus peur de ce qu'il peut nous faire. On connait. On sait qu'il va sortir le scalpel, on sait qu'il ne s'en lassera pas, jamais. On pense ne pas pouvoir aller plus mal, on se trompe, à chaque fois, depuis tant d'années. L'éternel recommencement de la douleur intense et on ne peut rien y faire. On a arrêté de se battre depuis tant de temps. Au début, on avait l'espoir, on imaginait des plans dingues pour s'en sortir, on était sûr que ça ne pouvait pas durer éternellement. Un vampire ça peut pas rester enfermé indéfiniment. Mais on a renoncé. On a perdu toute trace d'espoir, on a même oublié ce que c'était. On a oublié sa vie, on sait plus à quoi ça rime. On laisse le temps passer, sans le voir, on arrive même plus à souhaiter que ça finisse. On sait que ça finira pas. Alors on abandonne. Encore. On ne sait plus ce que c'est de penser à autre chose, on ne connait que ça. On ne connait que le froid, la peur, la solitude, on a parfois l'impression d'avoir tourné fou. On a plus aucune expression. La tristesse, la joie...On sait plus. On aimerait se souvenir, on sait plus. On est vides à l'intérieur. Comme si on était plus vivant alors qu'on est toujours là. On se laisse glisser dans le néant. On oublie...On ne vit plus. On ne vit plus.



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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyJeu 16 Juin - 11:21


I've lost myself...
  ft. Lorenzo & Daniel



« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

L’horreur et le désespoir avaient déjà fait fuir les rats depuis bien longtemps. Les murs de pierres étaient les seuls survivants d’un endroit que même les fantômes ne voulaient pas hanter. Le sol avait tant été souillé de sang que même la pierre avait pris cette teinte rouge sale qui recouvrait les barreaux souvent rouillés. Le parfum de la mort empoisonnait l’air, irrespirable presque meurtrier. Le silence était de plomb comme si aucune voix ne pouvait trouver les mots. En fait, il n’y avait plus personne. Daniel qui s’attendait à trouver une dizaine de prisonnier fut surpris et triste de voir toutes ces cages figes au fur et à mesure que ses pas le conduisaient vers la sortie. L’idée d’une évasion ne lui vint même pas. Il savait simplement que plusieurs vies avaient été épargnées, la mort étant venue les prendre dans ses bras tendres comme une nourrice qui viendrait apaiser le cauchemar d’un enfant.

Avait-il fait tout ce voyage pour rien ? Visiblement, l’Augustine s’était brûlée les ailes, envoyant dans la tombe tous ses sujets. Celui qui s’était échappé plusieurs années auparavant avait été surpris de ne pas trouver autant de sécurité qu’il avait pu connaître dans les geôles glacées de sa propre prison. Visiblement, il ne restait qu’un médecin ou deux et, plus aucun patient. A moins qu’ils ne soient ailleurs. Néanmoins tout le sang qui tapissait le sol des cellules ne lui laissait pas beaucoup d’espoir.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir dans la dernière des cages, un corps prostré sur le sol. N’importe qui l’aurait pris pour un cadavre mais, pas Daniel. Son ouïe fine lui indiquait un très léger battement de cœur, à la limite du silence. L’espagnol arracha la grille, disposant, cette fois, de toutes ses forces. Doucement, il s’approcha et mis l’homme sur son dos pour voir son visage. Du sang encore frais tâchait son visage, sa gorge et le haut de son torse mais, il était vivant. Le fait que le liquide rubis était encore frais indiquait qu’un médecin ne devait pas être loin. Mieux valait ne pas traîner mais, il ne pouvait pas l’abandonner ici. Il savait à quel point l’Augustine était un véritable abattoir, il y avait passé 69 ans. C’était hors de question de laisser le seul survivant ici. Daniel le pris dans ses bras, toujours inconscient et fit au plus vite pour sortir de cet enfer.

Dehors, la nuit était encore maîtresse des lieux. Il y avait toujours à l’entrée le cadavre de ce vigile qui avait bloqué l’accès à Daniel, le seul obstacle qu’il avait rencontré. Rapidement, il déposa son survivant à l’arrière de sa voiture, ruinant les sièges à cause du sang par la même occasion. Une fois en route, il garda toujours un œil sur le vampire à l’arrière, toujours inconscient. Sans doute les scientifiques d’Augustine lui avaient injecté quelque chose. Ou alors était-il tout simplement au bout de ses forces. Au final, il ne se réveilla pas une seule fois pendant le trajet, laissant au vieux vampire le temps de réfléchir à ce qu’il avait vu et se questionner sur la présence d’éventuels autres cobayes, ailleurs.

Une fois chez lui, il prit son invité dans ses bras et le ramena dans sa propre chambre, le déposant doucement sur le lit moelleux. Ensuite, il se demanda ce qu’il pouvait faire de plus. Deux secondes plus tard, il avait ramené de l’eau fraiche, quelques grignotereries chocolatées. Apporter du sang aurait sans doute était plus efficace mais, il voulait d’abord savoir à qui il avait affaire. Renforcer un vampire potentiellement plus vieux que lui et peut-être agressif n’était pas la meilleure chose à faire.  Avant de venir s’asseoir au bord du lit, il ouvrit grand les fenêtres, laissant l’air frais entrer dans la pièce, emportant les odeurs de sang et de mort. De son regard émeraude, il détailla celui qu’il venait de sauver. Ce vampire était très maigre, la peau blafarde, les joues creusées, l’air d’un cadavre vivant. Lui aussi avait pu ressembler à ça en son temps. Lorsqu’il le vit remuer un peu, Daniel passa sa main sur son visage tendrement et l’appela doucement :

« Hey … Réveilles-toi … »

Quand il ouvrit les yeux, l’espagnol sourit, gardant sa main sur son visage, essayant de le rassurer. Mieux valait qu’il ne le prenne pas pour un scientifique, ce ne serait pas franchement la meilleure des idées.

« Tu es sorti … Comment tu t’appelles ? »

L’Augustine avait la sale manie de déshumaniser les vampires en leur collant un numéro. Pendant 69 ans, Daniel avait été 24 288. Lui rappeler qu’il existait et avait un prénom était un bon début.

« Je m’appelle Daniel ou 24 288. J’ai aussi été un cobaye »

Sauf que Daniel n’en n’était pas ressorti indemne. L’Augustine avait fait de lui un exécuteur, un chasseur de chasseurs. Il était déjà lui-même surpris par le calme qu’il abordait devant un vampire couvert de son propre sang. Peut-être que la gravité de la situation permettait à son instinct de sa calmer.


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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyJeu 16 Juin - 14:18


I've lost myself...
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« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Complètement à bout de forces après une nouvelle expérience aussi terrifiante que les précédentes, Enzo s'était laissé aller. Il voulait dormir. C'est tout. Il n'avait pas eu sa ration de sang ce matin et un peu naïvement, il espérait que cette journée soit la dernière. Si le docteur Wes avait un peu trop puisé dans les réserves du vampire, peut être qu'il pouvait mourir ? C'était hasardeux mais de toute façon, il n'avait pas la force de trouver mieux. Alors il ferma les yeux, laissant son cœur qui battait déjà lentement ralentir. La mort représentait son salut et cette fois, elle lui tendait les bras. Adieu Maggie, Damon, le docteur Wes, la salle de torture, la cage...Il aurait tout donné pour partir d'ici. Et si partir voulait dire mourir alors qu'il en soit ainsi. Il ne perdait rien de toute manière, au contraire. Et c'est ainsi qu'il perdit connaissance, affaibli par le manque de sang, la verveine, la douleur et une lassitude bien trop importante pour son organisme. Evidemment, tout ceci était utopique. C'était un vampire. Au pire, il allait sécher quelques temps mais à la moindre petite ration de sang, il reviendrait. Comme toujours. C'était un cycle sans fin. En tous les cas, pour l'instant, il avait perdu connaissance, aussi n'eut-il aucune connaissance de la présence de Daniel à Augustine. Il ne l'entendit pas arracher la grille et ne le sentit pas le soulever du sol et l'emmener dans sa voiture. Non rien. De toute façon, il aurait cru à un rêve alors peu importe. Il ne sentit pas non plus Daniel s'arrêter et le déposer dans un lit moelleux. Non rien.

La première chose que Enzo capta c'est une sorte d'air frais...Enfin quelque chose qui lui rappelait l'air frais. Et un contact...Doux...Pas le genre de contact qu'il avait connu ces 70 dernières années. Quelque chose qu'il avait carrément oublié. C'était...Etrange. Il devait être en train de rêver, sûrement. Finalement, le vampire Augustine ouvrit un œil au moment où il entendit une voix très douce lui dire de se réveiller. Ayant perdu l'habitude de réfléchir, Lorenzo ne comprit absolument pas ce qu'il se passait. Il vit un visage, souriant et visiblement la main sur son visage lui appartenait. Les yeux ronds, l'Anglais se demander bien ce qu'il lui arrivait. Etait-il mort ? Etait-il arrivé de « l'autre côté », l'enfer des surnaturels ? Ben franchement, il avait imaginé l'enfer bien moins agréable.

« Tu es sorti … Comment tu t’appelles ? »

Sorti ? ...Genre...Sorti d'Augustine ? N'étant pas non plus le plus stupide des vampires, Lorenzo fit rapidement le rapprochement mais il avait espérer ces mots si longtemps qu'il ne pouvait pas croire qu'il les entendait vraiment. Abasourdi, le vampire tourna la tête un peu, pour observer autour de lui. C'était une chambre. Une vraie chambre, sans barreaux. D'ailleurs, la fenêtre était ouverte, d'où l'impression d'air frais. Son odorat plus développé que la moyenne lui fit sentir l'odeur de la nuit mais aussi celle d'un lit propre...Et également l'odeur du parfum de l'homme qui était à ses côtés. En 70 ans, il n'avait jamais rien senti d'aussi bon. Mais qu'est-ce qu'il s'était passé ? Ses derniers souvenirs le ramenaient dans sa cage, allongé au sol, fixant le plafond, attendant que la mort daigne enfin l'emmener et à présent il était dans un lit, dans une chambre, loin du froid de son ancienne habitation. Plus d'odeurs de médicaments ou de sang, la seule chose qui empestait ici c'était lui-même. C'était un rêve, ça ne pouvait pas en être autrement.

« Je m’appelle Daniel ou 24 288. J’ai aussi été un cobaye.»

En l'entendant parler d'une voix toujours douce, Lorenzo retourna sa tête vers le dit Daniel, croisant ses yeux. Etait-ce une sorte d'ange gardien ou quelque chose de ce style ? La solitude avait vraiment retourné le cerveau d'Enzo. Il ne mit pas longtemps à se rendre compte que son instinct était complètement éteint avec lui. Un vampire. Bon c'est vrai qu'il était très faible mais à chaque petite ration de sang, ses crocs sortaient, au moins très légèrement mais avec Daniel, ce n'était pas le cas. C'était donc bel et bien un vampire. Et d'après ses dires, un ancien vampire Augustine, 24 288. Si Lorenzo était un peu plus doué que ça en maths, il se serait rapidement rendu compte que le numéro de Daniel était le double exact du sien mais son éducation s'était limitée à l'école de la rue, dans les quartiers pauvres de Liverpool. Il ne fallait donc pas trop lui en demander. D'ailleurs le vampire cligna des yeux, hallucinant toujours mais revenant petit à petit à la réalité.

Lorenzo – 12 144...Je m'appelle Lorenzo..

Sa voix était largement plus grave qu'au naturel, ayant totalement perdu l'habitude de parler après le départ de Damon. Après tout, même en ayant un peu perdu la raison avec le temps, il n'était pas encore rendu au point de se parler tout seul. Il observa Daniel, un peu méfiant...Etait-ce une nouvelle technique d'Augustine ? Ou peut être servait-il de monnaie d'échange pour une affaire sordide ? En tous les cas, Enzo n'était pas naif et avait perdu tout espoir depuis longtemps, il ne pouvait donc pas se considérer sorti d'affaire.

Lorenzo – Qu'est-ce que tu veux de moi ?

Le pauvre Lorenzo commençait un peu à avoir peur. Et si ce qu'il allait connaître maintenant était pire qu'à Augustine ? Peu probable c'est vrai mais il avait souvent cru qu'une douleur telle que celle qu'il avait connu était impossible alors après tout, pourquoi pas ? Il avait encore toutes ses facultés mentales, ce Daniel voulait-il le briser à ce niveau là ? Une odeur bien connue vint chatouiller les narines de Lorenzo...Juste à côté du lit, il y avait de l'eau. De l'eau. Et des barres chocolatées. Les yeux du vampires se mirent à briller, il avait oublié à quel point l'eau pouvait être belle. Bon sang, il en avait presque les larmes aux yeux.

Lorenzo – ...De l'eau...


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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyJeu 16 Juin - 17:44


I've lost myself...
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« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Le beau vampire qu’il venait de libérer regardait autour de lui d’un air perdu. Non, ils n’étaient pas vraiment chez Daniel, juste chez un humain qu’il avait hypnotisé le temps de soigner le prisonnier. C’était une sécurité supplémentaire. A sa propre sortie d’Augustine, l’espagnol avait été très agressif en voulant au monde entier. Sauf que, lui n’avait eu personne pour l’accueillir et l’aider. Il pouvait donc espérer qu’avec celui-ci, les choses soient différentes. D’ailleurs, il le regardait avec un peu de méfiance. C’était logique mais, Daniel n’avait en aucun cas l’intention de lui faire du mal.

– 12 144...Je m'appelle Lorenzo...

Sa voix était rauque, cassée, faible, grave. Le pauvre ne devait pas avoir parlé à qui que ce soit depuis bien longtemps. Daniel retira sa main, lui laissant un peu d’espace.

– Qu'est-ce que tu veux de moi ?

Voilà, la méfiance ressortait. C’était normal, juste avant de tomber dans l’inconscience, il avait dû subir d’atroces tortures. Daniel devait être le premier visage amical qu’il voyait depuis très longtemps. Et sans doute qu’il n’était pas encore vraiment classé dans la catégorie amis. Il n’avait pas eu le temps de lui répondre que Lorenzo vit directement la bouteille d’eau et les barres chocolatées. Il avait l’air tellement sous le choc de voir de la nourriture et de l’eau fraiche que ses yeux brillaient. Le pauvre …

– ...De l'eau...

Daniel hocha la tête et lui ouvrit la bouteille pour le laisser boire à son aise. Le demi-litre passa très vite et dû lui faire un bien fou. Une deuxième l’attendait déjà. Il se souvenait lors de sa sortie, il n’avait fait que manger et boire tout ce qui passait à sa portée. Sans doute que s’il avait été humain il aurait frôlé la barre des deux cents kilos mais, étant vampire, il avait pu se permettre de manger comme un gros porc. L’avantage d’être mort.

« Je n’ai aucune mauvaise intention », commença-t-il sincère alors que Lorenzo ouvrait déjà la deuxième bouteille « J’ai été un cobaye pendant 69 ans dans une branche de l’Augustine près du Mississipi. Je suis sorti il y a deux ans et j’ai appris qu’ils sévissaient dans le coin. Je ne me sentais pas libre tant qu’un seul d’entre eux existait. Je suis venu voir et tu étais le dernier vampire. Je ne pouvais pas te laisser là »

C’était la vérité. Son petit accent Espagnol se notait dans ses phrases mais ce n’était pas le principal. Dire qu’il ne l’avait toujours pas perdu au bout de plusieurs siècles. Ca ne le dérangeait pas, il en était plutôt fier même. Il ouvrit une barre chocolatée et la proposa à Lorenzo. Il ne savait pas trop depuis combien de temps il était enfermé et, peut-être qu’il n’avait jamais vu tous ces trucs industriels hyper sucrés.

« Goûte, c’est bon et c’est plein de sucre. Je te promet que tout ira bien »

En tout cas, en ce qui concernait les minutes à suivre, il pouvait être affirmatif. Pour le reste, moins.



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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyLun 20 Juin - 3:01


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« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Le vampire qui l'avait recueillit ouvrit la petite bouteille d'eau devant Lorenzo et lui tendit. Le pauvre garçon n'attendit pas un seul instant pour se jeter sur la dite-bouteille et la descendre presque d'une traite, retrouvant une sensation qui lui avait tant manqué. Ce moment où l'eau coule dans sa gorge, rafraichissante. Ce bien-être, ce soulagement...On ne se rend pas compte de la chance qu'on a. Maintenant qu'Enzo y avait accès il n'en loupait aucun détail, profitant de cet instant comme si c'était le dernier. Heureusement, ce ne fut pas le cas, une deuxième bouteille l'attendant déjà. Oh comme il avait désiré cette eau. Comme il y avait pensé, à chaque instant, chaque jour...Ce qui ne semblait n'être qu'un détail pour d'autres était une folie à ses yeux. Il avait passé des journées à s'imaginer boire. C'était si anodin...Et pourtant si important.

« J’ai été un cobaye pendant 69 ans dans une branche de l’Augustine près du Mississipi. Je suis sorti il y a deux ans et j’ai appris qu’ils sévissaient dans le coin. Je ne me sentais pas libre tant qu’un seul d’entre eux existait. Je suis venu voir et tu étais le dernier vampire. Je ne pouvais pas te laisser là »

Bien qu'étant littéralement en train d'assassiner la bouteille d'eau, Enzo écouta attentivement ce que le vampire devant lui racontait. Alors il était lui aussi, un vampire Augustine avant de s'enfuir ? C'était peu banal mais après tout, il l'aurait cru s'il lui avait dit qu'il avait marché sur une autre planète alors après tout, pourquoi pas. 69 ans de captivité. Combien de temps lui-même était-il resté là dedans ? Il n'en savait rien. Il savait quand est-ce qu'il y était entré, en 1941 très précisément mais il ne savait pas en quelle année il se trouvait. Il se souvenait de Damon, dans les années 50 mais impossible de juger le reste. En tous les cas, Daniel avait décidé d'exterminer Augustine et en voulant libérer les vampires de Whitmore, il n'avait trouvé qu'Enzo. Il était le dernier. Les autres étaient morts, les uns après les autres. Aucun de ses camarades n'avaient résisté aux expériences et Lorenzo les enviait énormément...Pouvoir mourir avait été un doux rêve pendant ces longues années. Alors qu'il repensait à tout ça, Daniel lui tendit une espèce de barre et Enzo eut un sursaut...La peur qui se lisait sur son visage faisait peine à voir. Lui, le grand Lorenzo St John, le vampire de presque 140 ans, effrayé. C'était terriblement triste.

« Goûte, c’est bon et c’est plein de sucre. Je te promet que tout ira bien »

Comment pouvait-il lui faire confiance ? Enzo pesa le pour et le contre dans sa tête. Il l'avait sorti de sa cage. C'était largement suffisant pour lui aussi tendit-il très doucement la main pour récupérer la chose qui ressemblait à du chocolat. Quand il croqua dedans, une vague de plaisir se diffusa dans tout son être, un peu comme quand il avait eu accès à l'eau. De la nourriture. Quelque chose de sucré. Oh bon sang il en eut encore les larmes aux yeux tant cela paraissait irréel. Et il leva ses yeux humides vers Daniel qui le regardait, bienveillant. Cet homme lui avait sauvé la vie. Il avait coupé court à des années de tortures. Comment pouvait-il le remercier ? Aucun mot ne saura décrire la dévotion qu'il ressentait pour lui à présent.

Enzo – Je suis entré là dedans en 1941...J'avais 68 ans.

Sa gorge se serra brusquement. Et s'il avait passé la centaine d'année sans s'en apercevoir ? C'était bien possible, il ne se souvenait pas d'avoir vu les jours passer. Et cette barre de chocolat était la preuve que les choses avaient considérablement changé. Ainsi que ce lit. Ces draps, extrêmement propre et Daniel. Ce n'était pas son monde. Il ne reconnaissait rien.

Enzo – En quelle année sommes-nous ?

Peut être avait-il un infime espoir de retrouver sa vie. Après tout, peut être que les barres de chocolat avaient été inventé peu de temps après son enfermement et que Daniel était très en avance sur la mode. Un artiste, ou quelque chose de ce genre.


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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyLun 20 Juin - 22:48


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« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Daniel eut un petit sourire en voyant son protégé découvrir une barre chocolatée, tout innocent. L’aîné des deux avait aussi, quelques années plus tôt, découvert toutes ces sucreries dont le monde occidental débordait. Il se fit la promesse de s’occuper au mieux de ce Lorenzo, un peu comme s’il pouvait se soigner en même temps. Les yeux de son protégé brillaient de satisfaction, un mélange du plaisir des papilles et de la dévotion. C’était bon pour l’égo de l’espagnol, il n’allait pas s’en cacher mais, ne comptait pas abuser de sa position de héros, juste faire un peu de bien pour une fois.

– Je suis entré là-dedans en 1941...J'avais 68 ans.

L’espagnol perdit son sourire rassurant. Comment lui dire que soixante-dix ans étaient passés depuis sa sortie ? Lui-même était entré en 1942 mais, dans le Mississipi, ils ne s’étaient pas connus. Il était sorti en 2009, après 67 ans même si ses dernières années s’étaient faites plus douces grâce à son statut d’exécuteur. Se rendre compte qu’il avait perdu 70 ans de sa vie avait été un traumatisme, le monde avait tellement changé, sans lui. Et maintenant, il allait devoir expliquer tout ça au pauvre Lorenzo.

– En quelle année sommes-nous ?

Daniel ne savait pas trop comment formuler sa réponse. Il fallait trouver les bons mots et le bon ton. Lui l’avait découvert en parlant avec les gens, effrayé par ce nouveau monde. Il s’assit plus près de son protégé et passa sa main dans ses cheveux. Était-il trop tactile ? Peut-être mais, il savait de sa propre expérience, qu’après 70 ans de torture, il était en manque de contact humains. Il garda sa main sur son épaule et lui dit :

« On perd la notion du temps là-dedans, je le sais bien. Nous sommes en … 2011 »

Voilà, c’était dit. Bienvenue dans le présent, ou plutôt le futur si on prenait en compte les derniers souvenirs de Lorenzo. Ce dernier semblait terriblement choqué par cette nouvelle, il avait perdu soixante-dix années de sa vie, avait même dépassé le cap si important des cents ans. Daniel qui faisait preuve d’énormément de compassion le prit dans ses bras lui disant doucement :

« Ca va aller ne t’inquiètes pas. Je suis rentré en 1942 et sorti il y a 2 ans à peine, pourtant, je vais bien. Tu vas voir, le monde est formidable et tu vas pouvoir vivre une vie riche et belle »

Il gardait ses bras autour de son protégé le caressant doucement, sentant qu’il en avait besoin, comme un ancrage à cette réalité. Si plus tard il préférait que Daniel garde ses distances, il le respecterait sans problèmes. Mais, pour l’instant, il se montrerait prévenant et attentionné. Peut-être trop mais, lui seul savait ce que pouvait être un tel traumatisme de 70 ans. Après quelques minutes, il s’écarta de Lorenzo en gardant ses mains sur ses épaules, affichant de nouveau un sourire bienveillant.

« Et si tu prenais un bon bain bien chaud pour te détendre un peu et moi je vais te trouver du sang et disons … un bon steak ? »

Son protégé était d’accord et il le mena à la salle de bain. Cet humain avait visiblement une maison plutôt bien équipé. Il fit couler un bain et ajouta des sels de bain et une bonne quantité de savon. Au final, il y avait une bonne dizaine de centimètres de mousse. Il laissa Lorenzo s’installer et fut peiné de le voir si maigre, si fragile. Les vampires n’étaient jamais comme ça, c’était effrayant. Mais, il ne perdait pas son sourire bienveillant.

« Je t’abandonne une minute, je vais faire préparer le repas »

Il s’éclipsa et trouva l’humain propriétaire en bas. Il l’hypnotisa de nouveau, lui demanda de préparer un steak assez épais avec des pommes de terre et des légumes, un repas bien consistant en somme. Il ajouta à la commande deux verres de sang, Daniel commençait aussi à avoir soif. Certain qu’il aurait satisfaction, il remonta à l’étage, retrouva Lorenzo dans la salle de bain et s’accroupit à côté de la baignoire pour être à sa hauteur.

« Ca va un peu mieux ? »

Toujours tendre et bienveillant, Daniel était vraiment le protecteur idéal.



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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyMer 29 Juin - 23:52


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« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Assis dans la baignoire, Enzo profitait de l'eau chaude, réalisant enfin ce qu'il se passait. Même si son esprit torturé avait du mal à l'assimiler, il fallait se rendre à l'évidence, il était bel et bien sorti. Malgré la joie que cela aurait dû lui procurer, l'Anglais ne s'était jamais senti aussi mal moralement depuis bien longtemps. Daniel était en bas, il cherchait apparemment à manger mais cette donnée non plus ne changeait pas la douleur qu'il ressentait. A force, il pensait que plus rien ne pouvait l'atteindre et que tout ce qui était encore capable de réagir était mort chez lui mais force est de constater que ce n'était pas du tout le cas. Alors oui, il avait bu, mangé un peu et le vampire qui l'avait sorti de là était la seule présence positive qu'il avait connu depuis Damon mais ce qu'il lui avait annoncé l'avait terrassé. Dans sa tête, sa phrase tournait en boucle, deux trois, trois fois...Vingt cinq fois. Mais il ne réalisait toujours pas.

« On perd la notion du temps là-dedans, je le sais bien. Nous sommes en … 2011 »

En 2011. Il était entré à 68 ans, en 1941. Sa captivité avait duré 70 ans. Cette simple donnée lui donnait envie de pleurer toutes les larmes de son corps et ce fut encore pire quand il eut quelques instants pour réfléchir à son âge. 138. Lorenzo avait 138 ans, il avait passé le cap de la centaine d'année sans s'en rendre compte. Avant d'être attrapé, le vampire était en pleine recherche de son passé. Et malgré sa captivité, il n'avait pas cessé d'espérer retrouver sa famille bien qu'orphelin depuis son plus jeune âge. Dans les années 50 encore, ça restait faisable, en supposant que ses parents aient une longue espérance de vie mais à présent, tout espoir était vain. Ses parents étaient morts depuis longtemps et à supposer qu'ils aient une descendance, cette dernière était sûrement morte aussi. Ou du moins éloignée. Il ne pouvait s'y résoudre. Ses parents, qu'il avait tant espéré rencontrer un jour ne le verraient jamais. Ils ne sauront jamais à quel point ils lui avaient manqué. A quel point il s'était battu toute sa vie pour survivre seul dans les rues de Liverpool, à quel point il avait eu besoin de sa mère quand ça n'allait pas ou de son père pour l'aider à se relever quand il baissait les bras. Cette douleur était insupportable et bien qu'il croyait Daniel quand il disait que ce monde est formidable, ça ne suffisait pas.

Quand son vampire revint en s'accroupissant pour être à la hauteur de Lorenzo, ce dernier tourna lentement sa tête vers lui, pas vraiment sûr de son expression faciale. Le pauvre garçon avait énormément maigri ces dernières 70 années ce qui était plutôt surprenant pour un vampire. Le peu de repas avait creusé ses joues et le manque de sommeil avait laissé d'énormes cernes ressemblant à de profondes ombres. Comme s'il avait des rides. Son visage tout entier de toute façon trahissait sa fatigue, ses paupières tombaient, ses yeux étaient fuyants, comme s'il n'était jamais vraiment là. Lui qui avait un regard si intense et particulier ressemblait à un corps sans âme. Et le reste de son corps n'était pas vraiment mieux. Il n'avait plus une once de muscle, ses bras étaient décharnés, on pouvait y voir ses veines ce qui donnait une couleur bleuâtre à sa peau. Déjà qu'en général il n'était pas vraiment bronzé, là, sa peau était carrément livide. Son ventre était creusé lui aussi, plus la moindre trace d'abdominaux ou même carrément de muscle, on pouvait voir ses côtes.

« Ca va un peu mieux ? »

En entendant Daniel lui parler, Lorenzo revint sur terre, clignant des yeux. C'était trop pour lui. Il se mordit la lèvre quasiment à sang pour retenir ses larmes, son cœur se serrant. Depuis quand n'avait-il pas pleuré ? Il manquait d'eau ces dernières années après tout.

Lorenzo – J'ai 138 ans...

Le vampire devant lui eut un regard compatissant. D'après ses dires, lui aussi était resté aussi longtemps dans les cages de l'Augustine. Lui mieux que personne devait comprendre ce qu'il ressentait à ce moment précis. L'impression d'avoir tout perdu. De n'avoir même plus de raisons de vivre. Parce qu'après tout,que lui restait-il de sa vie ?

Lorenzo – J'ai 138 ans et c'est plus ma vie...Qu'est-ce que je fais là ?

Ses yeux s'embuaient au fil de ses paroles, fixant Daniel. Il ne connaissait pas cet homme, ni d'Eve ni d'Adam mais à cet instant précis, il était la seule chose à laquelle il se raccrochait. Comme une dernière ancre à sa vie. La seule chose qui ne lui donnait pas envie de se planter la pomme de douche dans le cœur et de mourir dans l'instant. Le plus dur ce n'est pas la captivité. Ce sont ses conséquences.


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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyMer 6 Juil - 22:38


I've lost myself...
  ft. Lorenzo & Daniel



« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Sa question était vaine, le visage de son protégé était triste, perdu, désemparé. Ses yeux montraient tellement de peine que son aîné regretta sa phrase. Sans doute ne digérait-il pas le temps perdu dans ces geôles glacées. Daniel aussi était passé par là sauf que, vu son âge avancé, les années ne comptaient pas autant à ses yeux, comme si l’éternité ne s’écoulait qu’en une seule journée.

– J'ai 138 ans...

A peu près la moitié de l’âge de l’espagnol. Le pauvre Lorenzo avait passé la moitié de sa vie dans cette horreur indescriptible. Il arrivait dans un monde qu’il ne connaissait pas et qui, sans aucun doute, le choquerait sur de nombreux plans par ses avancées et ses dérives.

– J'ai 138 ans et c'est plus ma vie...Qu'est-ce que je fais là ?

Le cœur du bel artiste se serrait aussi vite que les yeux de son protégé se noyaient, sachant très bien ce qu’il pouvait ressentir. Doucement, il esquissa un petit sourire rassurant, ils n’avaient pas besoin d’être deux à pleurer. D’un geste doux, il écarta une mèche noire mouillé de son visage avant de lui dire :

« Tu vas profiter d’un monde incroyable. C’est toujours ta vie, tu as survécu, la meilleure revanche que tu peux prendre c’est de profiter de la vie. Je te promets que, dès demain matin, tu vas revoir le soleil et reprendre quelques couleurs. Et, avant ça, tu vas avoir des vêtements propres, un bon repas et on va aller profiter du reste de la nuit dehors. »

Il se releva comme si le plan était fixé sans l’accord de Lorenzo. De toute façon, il n’avait rien à dire et n’allait pas se plaindre.

« Finis ton bain et rince toi, je vais te trouver des vêtements »

Il sortit de la salle de bain et alla fouiller dans la maison. Il avait deux dressings à sa disponibilité et trop peu de bon goût. Visiblement, son cuisiner hypnotisé avait un fils d’une vingtaine d’année, ça devrait aller pour son vampire rachitique. Il sélectionna un jeans noir, un tee-shirt bordeaux et une paire de baskets qui semblaient plutôt confortable. Le parfum qui entourait les vêtements était discret, à peine perceptible, sans doute étaient-ils neufs. Parfait.

Pour laisser du temps au rescapé, Daniel redescendit à la cuisine, voir comment le repas avançait. L’odeur alléchante de l’huile de l’olive et le grésillement de la viande sur le feu lui donnaient déjà envie. Les pommes de terre étaient un peu en retard dans le menu mais les légumes étaient déjà presque prêts. Les verres de sang étaient prêt, il s’en saisit et les ramena à l’étage, les déposant sur la table de nuit. D’ailleurs, malgré son statut de prédateur du prédateur, Daniel ne ressentait pas le besoin de boire le liquide vital de son rescapé. Vu son état, ce n’était pas une bonne idée.

Les vêtements dans les bras, il frappa à la porte de la salle de bain pour ne pas déranger son protéger. Quand il eut l’autorisation d’entrer, il s’y faufila, offrant les précieux tissus. Sa tenue de l’Augustine était particulièrement vielle, couverte de crasse et de sang. Elle reposait en boule dans un coin de la salle de bain, attendant d’être jetée ou même carrément brûlé. Une fois habillé avec des vêtements propres, Lorenzo avait beaucoup plus d’allure. Daniel se permit de lui coiffer ses cheveux trop longs en arrière, dégageant son visage juste devant le miroir. Il préjugeait avec justesse qu’après avoir été traité pire qu’un animal pendant des décennies, il était agréable de se voir debout, habillé et coiffé, propre et rasé dans un miroir honnête.

« C’est beaucoup mieux comme ça. D’ici quelques jours et une dizaine de repas, tu auras repris du muscle. Le repas finit de cuire, un apéritif sanguin nous attend »

Assis sur le lit, ils sirotaient chacun leur verre, beaucoup plus précieux pour Lorenzo. L’air frais qui entraînait par la fenêtre était des plus agréables. L’odeur de la cuisine montait doucement à l’étage, venant chatouiller les narines des deux vampires, prévenant qu’il ne restait plus que quelques minutes à patienter avant de pouvoir manger. Daniel annonça qu’il allait voir comment ça avançait, toujours avec un sourire. Il revint cinq minutes plus tard avec deux plateaux en équilibre. Le repas fut installé, alléchant.

« Bon appétit »

Il se doutait que cette phrase avait dû être oubliée par son protégé et sans doute lointaine vu son regard devant cette assiette encore fumante.

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MessageSujet: Re: I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel    I've lost myself a long time ago | Lorenzo & Daniel  EmptyJeu 14 Juil - 23:43


I've lost myself...
  ft. Lorenzo & Daniel



« ... A long time ago »
« Well I couldn't tell you why he felt that way, he felt it everyday. What's wrong, what's wrong now? Too many, too many problems. Don't know where he belongs, where he belongs. He wants to go home, but nobody's home. With no place to go, no place to go to dry his eyes. Broken inside. »

Malgré le regard rassurant de Daniel, Lorenzo se sentait mourir à l'intérieur. Petit à petit, il réalisait les choses et ça n'allait vraiment pas mieux, au contraire. En écartant une mèche mouillée de son visage, son hôte expliqua qu'il profiterait d'un monde magnifique et que sa meilleure revanche consistait à profiter de la vie justement. Il avait beau y réfléchir, il ne voyait pas du tout comment faire ça. Ses seules raisons d'en profiter semblaient être mortes avec lui, dans la cage de sa prison et la boule dans sa gorge ne se desserait pas. La voix douce de Daniel l'empêchait de se foutre en l'air, là, tout de suite, sans attendre une seconde de plus et il lui expliqua qu'il aurait des vêtements propres, un repas chaud et une nuit à profiter de l'air frais. Le vrai, celui dont il avait eu un aperçu dans la chambre. Malgré la douleur qu'il ressentait, le regard confiant du vampire avec lui le raccrochait à la réalité et à la vie. C'était un premier pas vers sa liberté, il lui devait bien de rester en vie. Aussi, quand Daniel lui indiqua de finir son bain le temps qu'il lui cherche des vêtements, il ne broncha pas et s'exécuta. L'odeur du savon était une maigre consolation mais elle apaisait un peu ses tourments. Enfin sorti de l'eau, Lorenzo se dirigea d'un pas presque robotique vers le miroir de la salle de bain. Il n'avait pas vu à quoi il ressemblait depuis sa sortie mais en se voyant, le pauvre vampire eut un mouvement de recul et une grimace de dégoût.

Etait-ce vraiment lui ? Ses cheveux avaient beaucoup trop poussé, bouclant un peu, donnant à son visage un air totalement sauvage et débraillé. Les marques de fatigue sur son visage insistait sur ce côté épuisé mais tout ça, ce n'était rien face à l'état de son corps. Sa peau était livide, ses os apparents et surtout, il avait encore ce fameux tatouage, sur le torse 12 144. Le pauvre vampire Britannique se dégoutait lui-même de se voir ainsi. Lui qui prenait soin au maximum de son apparence par le passé ne s'était jamais vu dans cet état. Et pourtant, il avait grandi dans la rue, dans la saleté mais jamais n'avait-il eu autant de barbe, autant de fatigue sur le visage et jamais son corps n'avait-il paru si rachitique. Pour autant, à présent, il était propre, sans tâche de sang et de crasse. C'était sûrement un peu plus présentable que l'état dans lequel l'avait trouvé Daniel. D'ailleurs, ce dernier frappa à la porte, demandant à entrer ce que Lorenzo accepta sans trop d'hésitation. Son corps ne lui appartenait plus vraiment de toute façon. Il n'avait rien à cacher, il ne se reconnaissait pas dans ce corps qui avait été torturé de trop longues années. Ce n'était pas vraiment lui alors qu'importe.

Une fois habillé, Lorenzo se sentait un peu mieux. Ne plus avoir la vision de son torse décharné était déjà bien plus supportable et même s'il n'avait qu'un Tshirt, c'était agréable de se sentit habillé d'autre chose que ses affaires Augustine sales et bien trop vieilles. Ainsi habillé dans des vêtements qui sentaient bon la lessive, il se sentait un peu plus humain. Et il se laissa complètement faire quand Daniel entreprit de s'occuper de ses cheveux complètement fous. C'était un réel défi en soi, les pauvres n'avaient connu ni brosse ni shampoing ses 70 dernières années. D'ailleurs, le vampire avaient dû en faire au moins quatre pour les laver correctement. Et ce n'était sûrement pas assez à ce propos. Mais enfin, avec un peu de patience, Daniel parvint à en faire quelque chose de correct. Il s'attaqua aussi à la barbe de Lorenzo. Une fois tout ceci fait, le vampire revint devant le miroir et ne put empêcher un petit sourire de faire son apparition. Oh il était toujours aussi maigre et avec cet air fatigué mais il y avait un réel changement qui lui faisait plaisir à voir. Il ressemblait enfin à quelque chose même si c'était encore très loin de ses années de gloire.

« C’est beaucoup mieux comme ça. D’ici quelques jours et une dizaine de repas, tu auras repris du muscle. Le repas finit de cuire, un apéritif sanguin nous attend.»

Une dizaine de repas ? Il était gentil lui, Lorenzo avait l'impression que toute la nourriture du monde ne saurait redonner à son corps sa splendeur d'antan. Bon, splendeur, c'est peut être un grand mot mais en voyant l'état actuel, la comparaison n'est pas si faible. Le vampire Augustine suivit son ainé jusqu'à la chambre, essayant de ne pas paraître trop assoiffé en prenant le verre de sang qu'il lui tendait. Bien que la jeunesse de Lorenzo se soit faite dans la rue, le vampire avait réussi à monter les échelons de l'échelle sociale depuis sa transformation et avait réussi, dans les années 30, à atteindre un certain standing et à apprendre les bonnes manières. Et cette politesse, Lorenzo voulait la garder, surtout devant Daniel à qui il voulait faire bonne impression. Il lui devait tout, littéralement, vouloir lui offrir une bonne compagnie était donc totalement naturel. L'air frais, le verre de sang...Tout était parfait. Et peu à peu, le regard de Lorenzo récupérait cette étincelle si particulière qui attirait directement. Cette envie de vivre qu'il avait perdu dans sa cage semblait faire son apparition, très faible mais toujours présente, comme profondément enfouie sous des années de tristesse. Alors que Daniel se leva pour aller voir comment avançait le dîner, Lorenzo se leva lui aussi, se mettant devant la fenêtre pour profiter encore un peu plus de l'air frais. Oh il n'avait pas froid non, aucun risque. Cette fraicheur, il l'avait oublié et la retrouver lui faisait un bien fou. Petit à petit, ses sens aiguisés de vampire revenaient et il entendait à présent clairement les bruits de la nuit, observant le ciel étoilé comme s'il le voyait pour la première fois. Un gamin s'extasiant devant les étoiles, voilà ce qu'il était ce soir. Et quand il rejoignit Daniel qui apportait le repas, il se sentait mieux. Surtout en sentant ce qu'il allait manger.

« Bon appétit »

Depuis quand n'avait-il pas entendu ces mots ? Bien trop longtemps. Et ce qui semblait n'être qu'une simple marque de politesse sans vraiment d'importance réchauffait son cœur. Mais ça, ce n'était rien comparé à la première bouchée dans laquelle le vampire croqua. Ce plaisir était indescriptible et malgré lui, il mangea bien trop vite. Oh il ne voulait pas passer pour un goinfre mais là, c'était difficile de faire mieux et après avoir fini son assiette, Lorenzo eut un sourire d'une intensité qu'il n'avait pas eu depuis 70 ans. Il se sentait apaisé. Bien mieux. Et Daniel le regardait avec un air amusé, comme on regard un gamin qui apprend à marcher et s'extasie sur ses premiers pas. Maintenant qu'il se sentait beaucoup plus calme, Lorenzo allait pouvoir être un peu plus naturel et détendu avec son hôte. Le pauvre garçon n'avait pas droit à une très bonne compagnie depuis qu'il l'avait sorti de sa cage, il était temps de rattraper ça.

Lorenzo – Je ne sais pas comment je pourrais un jour te remercier de tout ce que tu as fait pour moi.

La dette que le Britannique avait pour Daniel était immense, il lui devait littéralement la vie. Sa vie entière. Il lui devait plus de choses qu'à sa propre mère qui l'avait abandonné. Ce que l'Espagnol avait fait pour lui était indescriptible.

Lorenzo – Vu que je n'ai absolument rien je ne sais pas trop ce que ça vaut mais...Si tu as besoin de quelque chose, n'importe quoi venant de moi, tu l'auras. N'importe quoi.

Le visage de Lorenzo avait retrouvé ce côté vif et son regard cette étincelle de vie qui lui était propre. Et ça, il ne le devait qu'à une seule personne, aussi était-il totalement sincère dans ses paroles. Sa dévotion envers Daniel à cet instant précis n'avait aucune limite. Après tout, il était la seule personne qui pouvait avoir de l'importance à ses yeux à présent.


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