Le destin fait parfois bien les choses

Daniel&Saurina

Il s’était passé des choses assez étonnantes depuis mon arrivée ici, comme cette sorcière qui pensait pouvoir m’aider avec ma double personnalité. C’est assez utopiste, sachant que « nous » vivons ensemble depuis ma naissance, pourtant, j’ai envie d’y croire. Envie de penser que c’est possible. Et ce Damon, que je connais mais qui l’a rencontré Elle. Surtout à cet instant, plutôt charnel, c’est assez drôle comme rencontre. J’aurais tout donné pour voir la tête de Damon et la mienne, enfin, elle, moi. Parfois, moi-même je m’y perds.
Ce bal avait été enrichissant, même si au final, je n’avais pas eu l’impression de trouver ma place.
On ne peut pas dire qu’aujourd’hui fut une journée constructive. La moitié de la journée au lit, la deuxième partie en train de dévorer tout ce qui me tourne sous la main. Je mène une vie de débauche parce que de toute façon, demain j’aurais oublié la plupart de ma journée. J’ai l’impression que ces blackout deviennent récurrent, autant que les cauchemars et les visions qui viennent peuplés nos vies.
Pieds nus, une moulante, noire sur le dos, j’avais décidé de parcourir les endroits que je ne connaissais pas encore dans ce patelin paumé. Rien de mieux pour de la tranquillité que le cimetière, non ? En théorie, ça fonctionne, mais tout ne s’imbrique pas comme on voudrait. En plein milieu d’une rangée, je perçois une présence, puis, en continuant ma route, je distingue une silhouette. Si au début, elle ne me rappelle rien, au fur et à mesure que l’on se rapproche, je reconnais l’homme de la soirée chez les Mikaelson. Je pense la tête sur le côté, jouant avec mes cheveux de façon totalement aguicheuse. Je serais hypocrite de dire que cet homme qui se tient devant moi n’a rien d’attirant, qu’il n’est pas à mon gout où qu’encore, je n’aurais pas envie de le croquer et ce, dans tous les sens du terme. Ma main glisse sur le torse du bellâtre et je ne peux m’empêcher de lui sourire.
- Je te reconnais toi… Je t’ai vu chez les Originels.
Je fronce les sourcils, m’empare de son col pour le coller à moi, le regard menaçant.
- Tu es beau gosse, je te l’accorde, mais tu vas me lâcher, compris ?
Amabilité ? C’est un mot qui ne fait pas partie de MON vocabulaire. Je le lâche et recule d’un pas. Tout dans mon attitude n’est que dangereuse, telle un monstre qui ne veux que sortir. Pourtant, intérieur, ça m’embêterait de l’abîmer, abîmer cette petite tête d’ange.