Le bar tournait bien aujourd’hui néanmoins, que des hommes. Rien à voir, rien à reluquer, c’est bien triste. La porte s’ouvre, je l’entends. Je jette un regard vers, j’espère une belle demoiselle, mais non, juste un gars, blouson de cuir, cheveux noir, regard de feu et surtout, le regard de celui qui veut boire sans rien demandé aux autres. Ce qui m’horripile, avant qu’il n’ouvre la bouche, c’est l’aura et ce qu’il dégage. S’il est humain, je suis une gonzesse ! Je ne dis rien, pour la simple et bonne raison que je ne veux pas de problème, que je veux des journées tranquilles, une vie des plus posées sans rien demander aux autres. Il m’appelle et usant ce terme de « garçon » que je n’aime que moyennement, pourtant, je laisse couler, je me dirige vers lui après avoir fini de laver mon verre.
Il semble nerveux. Il vaut mieux ne pas lui rentrer dedans tout de suite. Il me demande une bouteille de bourbon. Ah ouais ? Rien que ça ? Je m’apprêtais à le renvoyer d’où il venait, mais il sorti assez d’argent pour s’en acheté 10 et si le patron savait que je refusais, il me virerait. Pour l’instant, j’ai besoin de ce travail. Je lui fais un signe de tête. Aussitôt demandé, aussitôt donné. Je lui apporte une bouteille, un verre et prend assez d’argent pour payer la bouteille.
Je retourne à mes affaires, tout en jetant des coups d’œil à cette personne très singulière, bourré de fric. Quelque chose cloche, il n’a pas l’air bien dans sa tête lui.
- Vous cherchez quelqu’un ? Vous n’avez pas l’air en pleine forme…
Je n’ai aucun sourire, pourtant je ne suis pas froid. Je ne suis pas du genre à vouloir parler, surtout pas avec un mec, mais lui, il a l’air d’en avoir gros sur le cœur.

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LLe pourboire qu’il me donna me fit arquer un sourcil. C’était assez inhabituel, mais c’était avec plaisir que j’acceptais. Je pris l’argent en le mettant dans ma poche, sans forcément un mot, mais un signe de tête pour dire merci. Lorsqu’il m’appela par mon nom, sans être sûr, je lui adressais un autre signe de tête pour lui faire comprendre que c’était mon nom. Il me répondit par son nom. Je sers un autre gars avant que Damon ne continue à me parler.
De la compagnie féminine, voilà ce que je cherche, mais faut croire qu’il n’y en a pas ici ce soir… dommage pour moi.
Je laisse un sourire perler sur mes lèvres. Il n’avait pas tort au final, ce soir, il manquait de filles, il manquait de corps, de silhouette élancée, de poitrine affolante et de fessiers adorables. Je le comprenais totalement.
- Ca dépend des jours. Normalement, ça devrait bouger d’ici une ou deux heures. Parfois, je me dis la même chose. Ça manque de femmes !
Je lui adressais un léger sourire. Avant de quitter mon bar pour apporter la commande à une table. Je revins quand il me dit que c’était calme.
- Comme je dis ça dépend des moments. Je viens d’arriver en ville, alors je ne sais pas trop. En général, il y a de quoi faire.
J’étais loin d’imaginer que ce type voulait les vider de leurs sangs. Pourtant, je revenais au sujet initial.
- C’est une fille, non ? Qui vous rend dans cet état ? C’est généralement, toujours une fille.
Il me parait d’un autre monde, il est tellement différent des autres types d’ici. Il avait ce quelque chose qui faisait froid dans le dos. Néanmoins, c’était un client, un bon client au vue du pourboire, alors je n’allais pas m’en plaindre.

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Dans mon métier, on apprend vite à écouter les autres, ça leur permet d’être un peu mieux. Je n’aime pas particulièrement parler, c’est un fait, néanmoins, je dois mettre mes attentes de côté pour faire on travaille au mieux.
J’ai tapé juste, il me regarde, presque étonné que j’ai deviné ce qui lui arrive. Pourtant, c’est toujours une femme qui est derrière tout ça. Je dois même me l’avouer à moi-même. Je le vois finir et remplir ses verres et je suis barman, il est de mon devoir de stopper, en général. Pourtant là, que puis-je faire ? Reprendre la bouteille qu’il a payée ? Je ne voulais pas qu’il soit bourré dans mon bar. C’était hors de question que je prenne le risque d’une bagarre ou d’un autre souci.
J’arque un sourcil lorsqu’il me parle. Ravisseurs ? Comment ça ravisseurs ? Il me dit ça avec une telle normalité que ça en est encore affligeant. Les forces de l’ordre sont là pour ça non ? Ah moins….Ah mois que ça soit un souci de nature surnaturel. Pourquoi pas après tout ? Il continue de me parler et je ne voulais pas le couper. Il entra dans les détaille, il était amoureux, mais elle, non. Je me risquais à lui parler franchement, il lui fallait peut-être ça.
- Visiblement, si vous êtes amoureux, c’est que vous pouvez penser à d’autres, non ? Le sexe est important, je vous suis déçu, on doit partager la même vision et ce que je vais vous dire m’étonnes moi-même, mais… Si vous l’aimez, je veux dire, si vous êtes vraiment amoureux, pourquoi ne pas lui montrer qu'il y a autre chose ? Peut-être qu’elle vous aime, mais que ça lui fait peur. Vous avez pensez à ça ?
Je dépassais peut-être les bornes, sans doute, mais c’était plus fort que moi. Je parlais de chose que je ne connaissais pas. L’amour et moi, c’est confus, je dirais même inexistant, mais c’était logique ce que je lui disais après tout.
- Ou est-elle ?
C’était une question simple, mais lourde de sens. Il avait parlé de ravisseur et je voulais en savoir plus. Il avait titillé ma curiosité.
- L’amour peut-être fait pour vous, si vous lui laissez une chance. Non ?
Je lui adresse un petit sourire en coin et me rapproche de lui. La conversation devient intéressante et vu le monde, je peux prendre une pause. Donc restant derrière mon bar, je m’octroi un verre à mon tour et le bois tout en attendant qu’il continue son speech.

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Quand je regardais ce mec, amoureux et souffrant, l’idée me vient à l’esprit de ne jamais tomber amoureux et ce, même s’il y avait une chance que je sois père. Non, je n’étais pas père, ça n’était pas possible, un autre, mais pas moi.
Son pire ennemi ? De tous les temps ? J’arque un sourcil et je m’arrête de faire ce que je fais pour m’adosser au comptoir à bouteille, devant lui. Ça devient intéressant. Pourtant, il n’était pas sur, mais pourtant, il pensait. C’est sacrèment compliqué son histoire quand même.
- Et pourquoi, cet ennemi, l’aurait prise ?
Si je questionne, ça n’est pas par curiosité morbide où en faussant une réelle intention de savoir, mais ce monde est tellement étrange et nouveau que je voudrais en savoir plus.
Vous êtes un loup n’est-ce pas ? Je peux sentir votre odeur à des lieux d’ici, donc vous devez sentir ce que je suis moi aussi. Je me trompe ?
Je souris en coin avant de hocher la tête.
- Je pense savoir en effet. C’est assez nouveau pour moi, je reste un peu sur mes gardes face à vous.
Le bar se vide de plus en plus, la soirée commence. Contrairement à ce qui semble, le bar risque de se remplir de femme, et maintenant que j’ai confirmation qu’il est un vampire, je ne peux pas imaginer ce qu’il compte faire aux femmes. Pourtant, il sait ce que je suis capable de faire, il n’aimerait pas subir ma morsure où un combat entre nous.
- Je n’autoriserais rien, je pense que vous vous en doutez ? Pas de bêtises. Continuez votre histoire d’ailleurs. Alors, qu’allez-vous faire pour elle ? Et pour vous deux ?

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J’arque un sourcil quand il me dit qu’il n’est pas sadique. J’ai du mal à y croire, sans doute est-ce dû à ma nature et à la sienne. Je prends une autre bouteille et lui apportes avec un petit sourire moqueur.
- Encore heureux que je sais ce que vous êtes sinon, je ne vous en donnerais pas une autre…
Il reprend enfin son laïus et je l’écoute avec attention. J’ai l’impression de faire face à un scénario de film et c’est sacrément intéressant. Des méchants vampires, des vampires encore plus méchants. Une fille retenu en captivité, un homme amoureux de l’ex de sa sœur, mais qui refuse de lui en parler… Il me parla des hybrides et je hochais la tête, j’en avais rencontré une, une fort jolie d’ailleurs. Cette ville est tellement mystérieuse et incongrues pour le surnaturel. Je plains ces petits humains, ces poches de sang où réserve de nourriture pour nous.
- Retrouvez la, dites-lui que vous l’aimez et vous verrez après ! Vous ne perdrez rien ! Vous n’êtes pas ensemble, dans le pire des cas, ça reste comme ça, dans le meilleur vous vous mettez ensemble, ce n’est pas génial ?
Je lui adressais un sourire franc et sincère avant de froncer les sourcils quand son poing s’écrase sur le comptoir, faisant voler quelque petit morceau de bois.
- Et du calme ! Par contre, il va falloir payer. Je n’ai pas envie d’avoir des soucis avec le patron, si je laisse faire ça
Je m’approche un peu de lui, pour lui parler, droit dans les yeux, sérieusement.
- Vous faites une belle bêtise en la laissant partir. Vous devez vous battre pour elle, si vous êtes réellement amoureux, vous devez vous battre pour elle. N’ayez pas peur et servez-vous de votre force. Vous n’avez pas moyen de trouver de l’aide ?

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